Quelle n’a pas été ma stupéfaction lorsque j’ai regardé les deux derniers épisodes d’ « Orgueil et Quiproquos » diffusé sur Arte. Mademoiselle Amanda Price, personnage que je trouvais jusque là fort sympathique, m’a grandement déçue ! Certes elle est intervenue dans l’histoire involontairement. Sa présence a modifié le destin de chacun des personnages. Mais son rôle aurait dû par la suite se limiter à remettre de l’ordre dans toute cette confusion de sentiments. En aucun cas, elle ne pouvait prendre la place d’Elizabeth Bennet et finir dans les bras de Darcy. Moi aussi je rêvais, à la lecture d’ « Orgueil et Préjugés » de croiser la route d’un gentleman tel que Darcy. Moi aussi je m’imaginais vivre à cette époque et conquérir, par mon « esprit » et mon « charme », Fitzwilliam Darcy. D’autant que je suis certaine que les toilettes de l’époque me seraient allées à la perfection. J’aurais peut-être eu quelques difficultés à garder mon sérieux lors des quadrilles, réels et autres pas de danses. Qu’importe ! F. D. n’éprouve pas un grand intérêt pour la danse de toute manière. Je me serais donc abstenue sans peine. J’aurais peut-être pu l’initier à la valse et autres pas bien plus esthétiques. Mais revenons à l’épisode 4. J’ai tout simplement été trahie ! J’aurais du être à la place d’Amanda Price !

 

En dehors de ces quelques considérations personnelles, j’ai apprécié certains passages de la série, notamment l’échange entre Amanda et Elizabeth sur la place des femmes dans la société. L’une a déjà tout, sans véritablement en avoir conscience, et rêve d’un homme romantique qui la respecterait. L’autre découvre un monde où tout lui est permis, où la société lui reconnaît une place en tant qu’individu. Il n’est malheureusement pas nécessaire de voyager dans le temps pour trouver de telles situations. La situation difficile de certaines femmes reste toujours d’actualité dans nos pays occidentaux et bien au-delà.

Plus légèrement, j’ai eu plaisir à voir évoluer un George Wickham devenu fréquentable, altruiste  et une Gorgiana Darcy transformée en une scandaleuse adolescente. Ne faut-il pas y voir un pied de nez du réalisateur à Jane Austen ? S’il n’était pas presque certain que George Wickham soit un séducteur invétéré, je pourrais tomber sous le charme.

Maintenant que la série est terminée, il ne me reste  que les livres. Autant que je vous l’avoue, j’étais certaine de pouvoir attendre mes vacances. Mais finalement, j’ai craqué avant. J’ai installé mon transat sous l’arbre et j’ai lu………………Orgueil et préjugés.

Nathalie